CaniculeUn «dôme de chaleur» va faire suer la Suisse au moins 10 jours
La chaleur qui s’est installée depuis quelques jours n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend dès la fin de semaine. Le mercure pourrait grimper dès vendredi à plus de 35 °C.
Il va faire chaud, très chaud en Suisse.
Le début du mois d’août avait été frais et maussade. Mais il devrait se terminer dans une ambiance caniculaire. En effet, le thermomètre devrait avoisiner dès vendredi les 35 degrés, voire 36 ou 37 degrés dans le bassin genevois et en Valais. Et ce jusqu’au 25 août. Au moins.
En cause, un «dôme de chaleur» qui se mettra en place dès vendredi et pour une durée indéterminée. «Cette zone de hautes pressions est comme une "bulle" qui va persister et stagner sur une bonne partie de l’Europe et au centre du continent durant plusieurs jours», explique MeteoNews dans un communiqué. «De l’air chaud à tous les étages de l’atmosphère se retrouve ainsi emprisonné à l’intérieur de cette zone», poursuit-il. «De plus et en raison d’un phénomène de compression, l’air se réchauffe de plus en plus».
MétéoSuisse a également émis un avis de canicule de degré 3 au Tessin dès ce mercredi et prévient que la vague de chaleur atteindra le nord des Alpes dès vendredi avec des températures qui ne descendront pas au-dessus de 20 à 22°C, même la nuit.
Durée inconnue
Et mauvaise nouvelle: ce dôme de chaleur peut durer un bon moment. On se souvient en effet du Canada qui avait vécu ce phénomène plusieurs semaines en juin 2021. Le thermomètre avait grimpé à près de 47 °C. Ou encore le bassin méditerranéen, notamment l’Espagne, cet été.
Ces températures extrêmes vont également impacter les régions de montagne. Les thermomètres indiqueront parfois une trentaine de degrés à l’ombre vers 1500 m d’altitude, alors que l’isotherme du zéro degré pourrait atteindre des niveaux jamais mesurés en Suisse, soit entre 5200 et 5400 m d’altitude.
Ces gestes pour survivre à la canicule
La sécheresse va encore s’aggraver
Cette situation est de plus en plus inquiétante au niveau de la sécheresse. «La nature souffre déjà d’un stress hydrique marqué sur l’ouest du pays, certains arbres perdant même leurs feuilles alors que l’herbe dans les prés et pâturages ne pousse plus. Quant aux cultures de printemps, elles souffrent actuellement déjà fortement», résume MeteoNews. Sans oublier les glaciers qui vont perdre de grandes quantités de glace. D’autant que les précipitations en 2023 sont largement au-dessous des normes depuis le début de l’année. Le déficit atteint ainsi plus de 40% sur le bassin genevois, la Côte vaudoise, le Gros-de-Vaud ainsi que le long du Jura mais aussi dans le nord du Tessin et dans la région du Grand-Saint-Bernard.