Pandémie: La Suisse teste un remède prometteur contre le Covid long

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PandémieLa Suisse teste un remède prometteur contre le Covid long

Cinq centres hospitaliers recrutent des patients pour participer à un essai clinique. Objectif: évaluer l’efficacité d’un traitement développé par une start-up genevoise.

L’entreprise GeNeuro a créé des anticorps qui neutralisent une protéine pathogène, soupçonnée d’être à l’origine de la maladie.

L’entreprise GeNeuro a créé des anticorps qui neutralisent une protéine pathogène, soupçonnée d’être à l’origine de la maladie.

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La recherche pour soigner le Covid long a franchi une nouvelle étape. Cinq centres hospitaliers suisses – à Bâle, Berne, Sion, Coire et Genève – sont en train de tester un traitement jugé prometteur. Développé par GeNeuro, une société biopharmaceutique genevoise, le remède neutralise une protéine activée par le virus. Soupçonnée de jouer un rôle majeur dans l’inflammation persistante, elle serait présente chez un patient sur quatre.

En quête de volontaires

Afin de tester l’efficacité du médicament, les établissements sont actuellement en quête de volontaires. «Nous espérons en recruter 200 d’ici à fin février», confie le professeur Idris Guessous, chef du Service de médecine de premier recours aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Pour cela, ils devront notamment être porteurs de la protéine pathogène W-ENV et avoir des problèmes de concentration ou de fatigue.

Durant six mois, «la moitié des participants se verront injecter les anticorps destinés à stopper le cycle de production de la protéine. L’autre moitié recevra le placebo», détaille le responsable. Les résultats sont attendus à la fin de l’été 2023. D’ici là, des centres à Rome et à Barcelone pourraient rejoindre l’étude.

«L’espoir est grand!»

Pour Jesús Martin-Garcia, directeur général de GeNeuro, ça ne fait aucun doute que l’injection des anticorps aura un effet bénéfique. La question qui subsiste est: «Cela va-t-il régler 90 ou 40% du problème? Seuls les essais cliniques pourront nous le dire. Mais l’espoir est grand.» En cas de résultats positifs, avec les procédures accélérées, la mise sur le marché du remède pourrait intervenir fin 2023, estime le médecin-chef aux HUG. Afin de mener à bien cette recherche, l’entreprise genevoise a bénéficié d’une aide financière de la Confédération.

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