Berne: Des féministes d’extrême droite visées par une expédition punitive

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bERNEDes féministes d’extrême droite visées par une expédition punitive

Des membres de Némésis ont été agressées dans un restaurant à Berne, mardi soir, après une action dans le cadre de la grève féministe.

Némésis a publié dans la nuit de mardi à mercredi une vidéo (voir le témoignage d’Oxana ci-dessus). Des membres de ce collectif «féministe identitaire», souvent étiqueté d’extrême droite et raciste, disent avoir été violemment agressés par un groupe d’une vingtaine d’hommes encagoulés. Sur les réseaux sociaux, des groupes antifas affirment pour leur part que ce sont les personnes accompagnant les membres de Némésis, appartenant au groupuscule de droite radicale Junge Tat, qui étaient visées. La police cantonale bernoise confirme l’altercation à la Münstergasse, dans un communiqué et évoque au total deux blessés légers. Un appel à témoins a été lancé.  

Le restaurant Harmonie dévasté.

Le restaurant Harmonie dévasté.

Instagram / @andyglarner

Un premier incident sur la Place fédérale

Une membre de Némésis a raconté à 20 minutes le déroulement des faits. «Vers 19h, sept membres ont déployé une banderole ‘Violences importées=violences à expulser’ sur la Place fédérale. L'action était coordonnée avec un groupe d’hommes "Sichere grenzen", qui déploient eux aussi une banderole. Durant l'action, qui n’a duré qu'une dizaine de minutes, un cycliste est passé et a mis un coup de pied à un caméraman de l'équipe.»

A la suite de cet incident, les membres de l’expédition se sont dirigés vers le restaurant Harmonie, pour manger une fondue. Vers 20h, le groupe remarque des individus «qui rôdaient de manière bizarre, téléphones en mains» à l'extérieur de l’établissement. Puis sont apparues des personnes tout de noir vêtu, visages masqués. Selon le témoignage, les clients du restaurant ont crié pour demander d’appeler la police. 

«Je me suis reçu un couteau vers le visage»

Les  individus encagoulés, que la membre de Némésis qualifie comme des antifas, se sont mis à taper sur la vitrine avec les chaises de la terrasse, à briser les vitres, et balancer du spray. Les chaises ont volé, de même que des bouteilles et autres objets trouvés sur les tables. Les filles de Némésis se sont réfugiées dans un coin, mais sans possibilité de fuite, car l'autre entrée du restaurant était également bouclée par d'autres individus. La police est arrivée très vite et les agresseurs ont pris la fuite.

Une membre de Némésis a été blessée à l'oreille, vraisemblablement par du verre brisé. Oxana, porte-parole du mouvement, raconte, encore sous le choc, dans un post Instagram la façon dont elle a vécu les évènements. «Ils ont lancé pas mal de spray avec des bombes lacrymogènes. Je me suis reçu un couteau vers le visage. Après, j’ai aussi reçu une bouteille de vin sur mon oreille. C’était assez violent comme action (…) Les garçons qui étaient dans le restaurant sont venus nous protéger. on a couru sous les tables et sous le bar.»

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(seb/cga)

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