Le nouvel album de Mylène Farmer sort ce vendredi

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Musique Très attendu, le nouvel album de Mylène Farmer sort ce vendredi

Quatre ans après la sortie de «Désobéissance», la chanteuse française revient avec «L’Emprise», en collaboration avec de nombreux artistes de la nouvelle génération. Décryptage d’un mystère qui fascine depuis plus de 35 ans. 

Mylène Farmer lors du dernier Festival de Cannes.

Mylène Farmer lors du dernier Festival de Cannes. 

AFP

Discrète et pourtant si présente: rare dans les médias, absente des réseaux sociaux, Mylène Farmer, qui sort un nouvel album vendredi, remplit les stades, est reprise par de jeunes artistes et fait même rêver dans le rap.

La mégastar a déjà écoulé 550’000 billets pour sa future tournée à l’été 2023 en France, Suisse et Belgique, avec sept stades complets et six autres dont les dernières places sont en vente, précise son entourage.

Tout ça en entretenant soigneusement un halo de mystère sans équivalent à carrière comparable. Indochine, qui a commencé comme elle son parcours dans les années 1980 et garnit également les stades, est ainsi très présent sur les réseaux sociaux. Que ce soient ceux de la formation ou ceux de ses musiciens, à l’instar du leader Nicola Sirkis.

Sur la réserve, toujours

La sexagénaire a bien donné récemment une interview au «Journal du Dimanche», mais on la sent sur la réserve. L’album qui sort vendredi s’appelle «L’emprise», titre évidemment inspiré par le thème des relations toxiques: «Qui n’a pas croisé le chemin d’une personne dite perverse narcissique? Qui n’a pas un jour été sous l’emprise d’une telle personne?».

Pour le reste, la Franco-Canadienne demeure énigmatique. Interrogée sur la suite de sa carrière, elle se borne à lâcher: «En étant libre (…) Je n’ai pas la réponse que vous attendez, j’imagine».

Icône à part dans un monde d’influenceurs 

«La rareté de la présence médiatique de Mylène Farmer fascine à une époque où tous les artistes sont traversés par la problématique:"qu’est-ce que je dois exposer ou non sur les réseaux sociaux?"», décortique pour l’AFP Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio France.

«Quand on parle d’elle, le terme "icône" est imparable alors qu’aujourd’hui les autres chanteurs et chanteuses sont concurrencés sur le front de l’image et de la notoriété par des influenceurs ou des personnes issues des programmes de téléréalité», développe-t-il.

Aujourd’hui, plus personne n’a peur de revendiquer son attrait pour Mylène Farmer, alors qu’il y a quelques décennies, beaucoup la snobaient. Didier Varrod s’est «aperçu de cette réhabilitation ces cinq dernières années avec beaucoup de reprises de Mylène Farmer sur le Net par des artistes indépendants.»

Questionnement du genre

Comme le fait remarquer le directeur musical des antennes de Radio France, «Désenchantée», un des tubes de Mylène Farmer, est même devenu un «hymne pour une génération dévastée par le confinement». Ce n’est sans doute pas un hasard si la chanteuse Pomme a repris ce titre dès la crise sanitaire.

«Dès les premiers morceaux de Mylène Farmer – "Maman a tort", "Sans contrefaçon", "Libertine" – il est question d’insolence, de liberté, de subversion et de questionnement du genre alors qu’on n’en parlait pas encore», déroule ce spécialiste de la scène francophone.

Didier Varrod fait aussi justement remarquer que Mylène Farmer a compris, il y a plus de 30 ans, l’importance «de l’image avec des clips qui tenaient plus du court métrage».

Il est alors logique de la voir collaborer dans «L’Emprise» avec des artistes comme Woodkid ou AaRON, dont on entend la patte dans le nouveau morceau «Rayon vert», qui se signalent eux aussi par un univers visuel fort et une écriture cinématographique dans leur musique.

La diva interpelle bien au-delà de la pop. En 2016, le rappeur Damso confiait ainsi sur MCE TV rêver d’une collaboration avec Mylène Farmer: «Ça serait cool. Me mettre moi dans l’univers de Mylène Farmer et Mylène Farmer dans le mien».

(AFP)

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