Il a fait si froid que les avions ont dû voler plus bas

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Conditions hivernalesIl a fait si froid que les avions ont dû voler plus bas

L’Europe a connu sa journée la plus froide depuis février. À 12 kilomètres d’altitude, la température était telle que les avions ne pouvaient plus voler.

Reto Heimann/pac
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Le front froid qui a touché la Suisse ce week-end a également eu un impact sur la navigation aérienne (photo prétexte).

Le front froid qui a touché la Suisse ce week-end a également eu un impact sur la navigation aérienne (photo prétexte).

KEYSTONE

Ce week-end a été marqué par un froid glacial. Des températures très basses ont été mesurées en Suisse, mais également dans le reste de l’Europe. De plus, la tempête Bella était accompagnée de rafales qui ont provoqué des pannes de courant en France et au Royaume-Uni.

Ce front froid a également eu un impact sur la navigation aérienne. Severin Brüngger, pilote chez Easyjet, a partagé samedi sur Twitter une photo montrant une température extérieure de -74 °C. L’appareil se trouvait alors à une altitude d’un peu moins de 12’000 mètres. «Rarement vu un air aussi glacial. Il fait trop froid pour nous. Il faut descendre», a expliqué le pilote.

MétéoSuisse indique qu’à une telle altitude, on s’attendrait à une température d’environ -60 °C. De son côté, Swiss a confirmé avoir également eu des problèmes à cause des températures. «Sur le vol Zurich-Düsseldorf, notre avion a dû descendre parce que l’air était trop froid», explique Michael Stief, porte-parole de la compagnie aérienne. «Il fallait éviter que le kérosène ne devienne trop froid. C’est la raison pour laquelle l’appareil a dû descendre d’environ 1000 mètres, résume-t-il. C’est une procédure standard.»

«Ça bougeait beaucoup»

Un appareil de Luxair, qui devait se poser ce dimanche à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, a dû faire demi-tour à cause de vents violents, des rafales allant jusqu’à 145 km/h ayant été enregistrées au sommet de la tour Eiffel. L’avion, qui devait atterrir à Paris ce dimanche midi, n’a pas réussi à le faire, malgré deux tentatives. Un lecteur de «L’Essentiel», qui était dans l’appareil, confie avoir eu «un peu peur». «Ça bougeait beaucoup», ajoute-t-il.

«Le commandant de bord a alors pris la décision de faire demi-tour et d’atterrir en toute sécurité à Luxembourg», explique Luxair. «Certains voyageurs n’étaient pas très contents de ne pas pouvoir arriver à destination», confie le lecteur reporter. Quoi qu’il en soit, les équipes de Luxair «ont ensuite pris soin de proposer des solutions alternatives appropriées à tous les passagers concernés», souligne la compagnie. Le lecteur, qui devait rejoindre Rio en passant par Paris, va par exemple prendre un autre vol lundi, avec une escale à Amsterdam (Pays-Bas). «Les passagers qui n’habitent pas au Luxembourg se sont vu proposer d’aller à l’hôtel», indique-t-il.

Selon le groupe Aéroports de Paris (ADP), «37% des vols au départ» de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle «ont été retardés en moyenne de 50 minutes» au plus fort de la tempête. Trois avions dont la destination initiale était Roissy ont été déroutés vers Orly, l’un en provenance de Grèce, un autre de Suisse et le troisième de Beyrouth, tandis qu’un appareil d’Aeroflot s’est posé à Amsterdam.

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